Lors d’un voyage en Birmanie en 2002 j’ai vécu une crise identitaire très forte. Je ressentais le goût de faire de l’art mais c’était le flou total. Sur place j’ai rencontré une voyageuse qui était là pour aider les Birmans à faire de la sculpture…dans un pays d’une pauvreté extrême. Ce fut un choc immense pour moi. Ça m’a fait réaliser qu’il y avait un fossé énorme entre la vie que je vivais et celle que je voulais vivre. Cette rencontre fit naître en moi le désir de trouver ma place dans ce monde, mon identité profonde.

Des années plus tard, alors que j’étais devenu photographe, j’ai entendu que les rivières contenait le présent, le passé et le futur. Cette idée m’a marqué profondément. C’est alors que j’ai commencé à photographier les reflets sur l’eau, à la recherche d’une mémoire intemporelle qui était le reflet de mon identité profonde. J’étais à la recherche d’un sentiment de familiarité à travers ces formes et ces couleurs abstraites. Comme si les reflets sur l’eau étaient un miroir et que je cherchais à me retrouver.